lundi 12 novembre 2012

Si les garçon naissent dans choux... les Schtroumpfs, eux, viennent-ils au monde dans les Noix de Coco ?

Les Personnages :

- La Douceur : 120 grammes de sucre blanc.
- Le Gras : 120 grammes de beurre.
- Les Jumeaux : 2 gros œufs.
- La Matrone : 140-150 grammes de farine de blé T55.
- La Gonflette : 2 cuillerée rases de levure.
- L'Héroïne de l'histoire : 100 grammes de Noix de Coco et 100 ml de lait de Coco.
- La Cerise sur le gâteau : 200 millilitres de crèmes fraîche liquide entière.
- La Petite Douceur : 2 cuillères à café bien remplies de sucre.
- Le Mensonge : Du colorant alimentaire (bleue ou autre).
- La Cerise de la Cerise : De la pâte d'amande.

Le Synopsis : 

Comment une énorme sphère velue peut en un tour de main se transformer en une gourmandise bédéesque !

Lieux :

Une Casserole.
Un Frigo.
Un Saladier.
Un Four.
Un Batteur électrique.
Un Moule à Muffin (pour 12 gâteaux, ou similis !)

L'Action :

Dans une casserole, vous oserez faire fondre le Gras, coupé en petits morceaux, à feu moyen dans une casserole. Totalement. Pendant que le gras ne devient plus qu'une misérable flaque jaune, vous verserez la Douceur dans un saladier et la ferez patienter dans cet état.
Puis sans la prévenir, vous mettrez le Gras fondu avec la Douceur pour vous les ferez danser à la spatule jusqu'à ce qu'ils forment un tout homogène.
A cet instant, vous prendrez les Jumeaux, vous les briserez pour les faire sortir de leur coquille et puis vous les mêlerez à cette valse sans pareille, de la même façon que précédemment, avec le premier appareil (sucre+beurre).
Sans plus attendre, vous convoquerez la Matrone qui s'accompagne toujours de la Gonflette, et vous les pousserez encore dans cette mixture visqueuse et chaloupée. Continuez à mélanger tous ces personnages de façon à former une pâte moelleuse assez malléable sans grumeaux aucun ! La rencontre devra vous paraître des plus onctueuses !

C'est seulement à cet instant que l'Héroïne interviendra. Bien que cela soit négligeable dans notre histoire, l'Héroïne est du genre riche en potassium, fer, magnésium, phosphore, cuivre et zinc. Cela lui donne une bonne valeur nutritive. L'Héroïne, donc, voyant cette rencontre semblable à une terre de soie décidera d'y plonger. Tant par son côté solide que liquide. Elle entrera dans la danse jusqu'à ne faire plus qu'un avec ce groupe de joyeux fêtards ! Quand tout cela vous semblera harmonique, vous répartirez cet heureux amalgamme équitablement dans les moules à muffins... Deux cuillères à soupes par moule, en général.
Dans un four préchauffé à environ 170°C (therm. 5-6), vous enfournerez tout ce monde là entre 10 et 20 minutes, jusqu'à ce que les gâteaux soient joliment bombés et légèrement dorés.

Pendant ce temps, dans votre saladier fraîchement lavé et essuyé, vous lancerez dans une nouvelle danse, plus énergique celle-ci, La Cerise sur le Gâteau, préalablement bien rafraîchie dans un Frigo de belle posture ! Ce sera indispensable ! Un Batteur électrique sera intégré au saladier afin de mieux battre la cadence. Alors que la Cerise sur le gâteau valsera seule, vous y ajouterez progressivement La Petite Douceur. Enfin accompagnée, la danseuse prendra de l'épaisseur, petit à petit. Et pour rendre tout cela plus blues, vous ferez entrer Le Mensonge dans ce fabuleux spectacle, jusqu'à ce que cette chantilly prenne un allure éclatante ! (Si vous avez un peu de fixatif à chantilly, n'hésitez pas à en ajouter une cuillère à café !) Vous réserverez le fruit du show au réfrigérateur précédemment nommé.

Les gâteaux cuits et laissés de côté jusqu'à ce qu'ils soient froids, vous recouvrerez de chantilly bleue les dits gâteaux. Et si vous vous sentez une âme d'artiste, si vous êtes doué de vos mains, vous travaillerez la Cerise de la Cerise pour en faire de charmants bonnets initialement prévus pour des lutins bleus d'origine vaguement belge !



Les Dialogues : 

Vous : Mmmm ! Miam ! Miam ! MIAM !

Note du réalisateur : 

L'Héroïne peut également être joué par 50 grammes de Cacao maigre avec, en plus, 50 grammes de pépites de chocolat ! Ou tout autre chose... C'est encore meilleur ! L'avantage du cupcake, c'est qu'on peut se laisser aller à créer toutes sortes de saveurs !


lundi 30 janvier 2012

Hiver Butternut !

L'hiver eu bien de la peine à parvenir jusqu'à nos contrée cette année. Ce début de 2012 bien étrange qui voit ce blog ressusciter sous une forme un brin moins littéraire. Mais quand il se présenta, le fameux hiver, il n'eut aucun mal à s'installer. Ce week-end, je me suis lancé dans une expérience avec une courge aux formes somme toutes équivoques... Une courge butternut. Je savais que ce tubercule était doté d'une douce et agréable saveur de noisette et de patate douce mêlée. Je me suis donc amusé à combattre les affres climatiques en jouant avec des saveurs réconfortantes de l'hiver...

D'abord, petit point sur la butternut, parce qu'on est quand même bien content d'apprendre des choses de temps à autre, non ?
Comme bon nombre de courges du même acabit, elle fut introduite en Europe à la fin du XVIIème siècle, à l'époque des différentes découvertes américaines mais n'arrivera en france qu'à la fin du XIXème. Elle se popularise de plus en plus avec la mode des légumes anciens et elle est maintenant trouvable en grande surface autour d'1,50 €, 2 € le kilo (en magasin, elle pèse en générale entre 1 et 3 kilos, rarement plus).
Elle est super en ce qui concerne les apports nécessaire en vitamine A, bonne pour les os, la vue... voilà, voilà... Je vous ennuie pas plus.

Afin de nous accommoder les sangs, j'ai concocter une tarte avec les ingrédients suivants :


- pour la pâte :
250g farine
10 cl d'huile
10 cl d'eau très chaude
1 cuillère à café de levure


- pour la garniture :
½ courge butternut
1 PDT
1 petit oignon
1 grosse échalote
persil
sel et poivre
2 oeufs
100g d'emmental 
10g de morilles séchées
½ tasse de lait chaud

... Pour la pâte, c'est un des trucs les plus simple de la planète. Un recette 'Tupper-truc-muche' super efficace. Dans une boîte plastique à couvercle, je mets ma farine, ma cuillère de levure, mon huile, mon eau très chaude, je referme, je secoue la boîte énergiquement pendant une minute, je réunis tout le mélange en une boule rapide, je l'étale à même le moule à tarte et faisant attention de ne pas laisser de trou et voilà. Comme le mélange que j'ai mis en garniture s'avérera forcément humide, j'ai fait pré-cuire 5 minutes le fond de tarte au four thermostat 7 (210°C)... Et puis c'est tout !

Pour la garniture, l'essentiel du plat, J'ai d'abord éplucher ma demie butternut, l'ai vidée de ses pépins et j'ai coupé la chaire en cubes grossiers. J'ai plonger des cubes dans de l'eau et j'ai mis à bouillir. Pendant que l'eau chauffait, j'ai éplucher ma pomme de terre, l'ai également couper en gros cubes, et l'ai mis à cuire avec la curge. J'ai laisser cuire comme ça environ 10-12 minutes. Les morceaux de courge doivent se fendre facilement à l'aide d'une cuillère contre les rebords de la casserole. On va écraser tout ce monde là en purée.
Pendant que les tubercule cuisaient, j'ai mis mes morilles dans un bol avec le lait et j'ai fait chauffer 20 secondes au micro-onde à pleine puissance et puis j'ai laisser tremper, les ai mis de côté pour les ajouter plus tard.
Toujours pendant que l'eau boue avec la courge, j'ai couper en petits morceaux mon oignon et mon échalote, ciseler mon persil (avec de la coriandre, ça doit être pas mal non plus).
La courge et la patate enfin cuites, j'ai écraser les morceaux en purée et j'ai ajouter le lait encore tiède des morilles pour l'y mélanger. J'ai ensuite ajouter l'échalote et l'oignon, j'ai cassé les oeufs et j'ai mélangé activement toute cette mixture. Mes morilles, toutes encore dans leur bol, je les ai coupées grossièrement avec un ciseau et j'ai ajouter les morceaux dans mon mélange.
Dans mon appareil, j'ai encore mis de l'emmental fraîchement rappé, re-mélangé et j'ai enfin étalé joliment mon mélange sur mon fond de tarte.
J'ai rappé encore le restant de l'emmental au dessus de la tarte puis j'ai enfourné à 210°C pendant 20-25 min (quand le fromage commence à dorer et que la cuisine sent la forêt en automne... Si, si, je vous jure, ça sent comme ça !)
A ma grande surprise, c'est un délice ! Déguster avec une soupe verte (velouté de poireaux et petits pois par exemple), c'est un velours. On se sent comme chez mamie, ou à l'abri dans une maison solide au fond des bois. J'ai pris mon panard...
Tentez l'expérience, vous m'en direz des nouvelles.

Bon Appétit !

P.S.: La prochaine fois, je vais le faire parce que des amies me l'ont réclamez depuis belle lurette et que je ne l'ai toujours pas fait, on va utiliser l'Ananas... On va tenter de vous faire un truc fin, énergétique et juste à tomber... 

jeudi 23 juin 2011

En ce début d'été je propose : El Salvamento del Pepino !

Vous excuserez mon déplorable espagnol mais je n'ai fait qu'un an d'apprentissage... et il remonte 13 ans en arrière...

Pourquoi ce titre ? Et bien parce qu'après un long moment de silence (involontaire) et suite à tout le ramdam insensé autour des graves intoxications alimentaires causées par certains légumes d'origine espagnole vendu en Allemagne (légumes depuis innocentés par les médias mais avec une voix beaucoup moins beuglante, il faut le constater), je n'ai pu que remarquer le désintérêt de ma clientèle pour cette brave cucurbitacée et pour tous végétaux provenant de la belle province ibérique... Ce qui a un peu le don pour échauffé le sang du primeur que je suis... Eveillant ainsi mon sens de la contradiction  comme de la controverse, je me remets aux fourneaux et vous propose un subtil petit rafraîchissement estival, façon Almodovar ! Une petite soupe froide de concombre ! Mais avant le délice, introduisons notre héros...

Ce légume aux formes étrangement obscènes trouverait ses racines primaires au pied de l'Himalaya mais sa culture maîtrisée viendrait des températures exotiques des Indes, il y a de cela 3000 ans... Depuis, il est cultivé un peu partout à travers le monde, principalement en Chine ou en Turquie. En Europe, il est surtout originaire d'Espagne et de Hollande. C'est bien sûr le genre de gars à se pointer au début du repas (en salade ou à la crème) et qui ne tarde pas à disparaître dans le fond de notre dent creuse. Mais c'est aussi le constituant de quelques sauces sympa comme le tzatziki. Moi, je le vois comme ce drôle d'ami qui ferai un petit rafraîchissement nourrissant et original. Du genre qui s'insinue en vous parce que vous le voulez bien et qui se tape l'incruste jusqu'au soir parce qu'il s'avère entêtant...
Avec un beau concombre long et lisse bien propre, lavé minutieusement et éplucher de moitié (parce que dans cette peau loin d'être indigeste il y a un concentré de vitamines, j'y reviendrai), on opère un premier coup de scalpel : on le coupe en gros cubes bien grossiers (Oui ! Insultez le copieusement, il aime ça, ce petit sal...) ! Ensuite faites-le attendre dans un saladier, l'air de rien, désintéressez vous de lui, histoire de le frustrer... de faire monter le désir. Ajoutez y un rien de crème fraîche liquide (ou de crème d'amande qu'on trouve facilement en magasin bio pour pas grand chose), quelques feuilles de menthe fraîche, quelques cubes de Feta (marinée c'est encore mieux), une pincée d'ail sec et une pincée de piment d'Espelette. Puis violemment, sans avertir qui que ce soit de cette joyeuse mêlée, passez les dans un blender (ou bien comme moi, utilisez un presse légume électrique idéal pour les soupes)... Vous obtenez une petite préparation prête à être servie dans de petits verres colorés, pour que ce meurtre prenne un air festif !
Puis dégustez... Non seulement c'est bon, goûteux et désaltérant mais c'est aussi riche en fibre et en vitamine K (super pour prévenir l'ostéoporose et les troubles cardiovasculaires). Vous en garderez certainement un goût de trop peu...

P.S.: Malgré tout le mal qu'on puisse lire ou entendre, les produits originaires d'Espagne sont propres à la consommation mais ils sont surtout délicieux. Faites un peu confiance à votre primeur, il ne vous vendrait pas quelque chose qui pourrait vous être nocif ! Et puis certains reportages sur l'agriculture ibérique ne reflète pas nécessairement la totalité du métier de ce pays. Pensez un peu à tous ces producteurs qui cette année vont galérer plus qu'à l'ordinaire en se contentant du simple pardon unanime des chaînes télévisées d'Europe... Un peu d'engagement, de temps à autres, ça ne fait pas de mal !

vendredi 18 mars 2011

Avec la Banane, révolutionnons le Tea Time !

Oui, cette semaine, j'ai envie de semer un vent de nouveauté sur la collation de 17h, avec un goût suave et un léger accent snob. Amis Lecteurs, Charmantes Lectrices, sachez que c'est ainsi qu'il vous faut lire ce billet : avec une bouche en cul-de-poule et un air pincé, limite avec une pointe de british effect !
Car oui, my dear readers, le tea time doit être révolutionnez de temps à autre, histoire que celui-ci ne nous fasse pas sombrer atrocement dans une platitude quotidienne fort peu épanouissante... Pour cela, je ne suis pas allé chercher bien loin une solution approchant la billevesée, que nenni. J'ai choisi de partir de ce basique qui sied à tout à chacun... Ce fruit qui, d'après mes observations de bon professionnel, est le roi du panier de la ménagère puisque présent chaque semaine dans celui-ci... Ce fruit que tout le monde, aujourd'hui croit issu de l'Afrique noire à tord puisque qu'il nous vient d'Inde, d'Asie et d'Océanie. Car oui, très chers amis distingués, ce fruit ne s'est expansé aux grands pays producteurs actuels qu'au cours des XVIIIème et XIXème siècle, en pleine période de colonisation de force des grandes puissances politiques de l'époque.
On la trouve aujourd'hui chez nos commerçants sous deux variétés spécifiques, la cavendish qui est la banane type sucré, long, tendre, à déguster autant crue que cuite et la plantain qui ne se consomme qu'après cuisson. Ici, pour cette tentation de bouleversement de nos habitudes, nous allons rester les pieds ancrés dans notre quotidien et prendre des bananes dites cavendish, traditionnelles, la bonne vieille banane des familles. Parce que la tradition ne fait pas de mal et que, dans son cas, elle est très énergétique et très riche en potassium dont elle peut couvrir les besoins quotidiens. Nutritive, facile à digérer, la banane est riche en hydrates de carbonephosphorecalciumfervitamines AB et CQue de bonnes choses, n'est-il pas ?
Ainsi, pour tenter de mettre un tant soit peu de chambardement dans votre existence théiné morose, j'ai choisi quatre belles bananes bien mûres commençant à être tigrée que j'ai réduit en purée dans une jatte à l'aide d'une cuillère à soupe solide comme le London Bridge. Je me suis ensuite ardemment muni d'une tasse de porcelaine fine et élégante pour ajouter à cette purée de banane une tasse de sucre, deux tasses de farine, une demie tasse de poudre d'amande et une demie tasse d'huile (si vous avez de l'huile de noix, c'est impecc mais une huile végétale passe très bien) ! Mélangez bien le tout. Si vous souhaitez rendre cet appareil somme toute délicieux, ajoutez-y de petits morceaux d'une centaine de grammes de chocolat noir. Disposez dans un moule à cake la succulente préparation et disposé le futur délice au milieu de votre four chauffé à 210°C (thermostat 7) durant vingt à trente minutes. Pendant ce temps, de façon purement traditionnelle, faites couler un délicieux thé (un demi litre ; rouge ou noir, ce sera plus adapté au gâteau qui se prépare), versé le thé infusé correctement dans une casserole, sucré le à votre guise et, histoire d'enfoncer le clou de la révolution, alors que vous l'aurez fait frémir à nouveau, vous y ajouterez un sachet de deux grammes d'agar agar, la petite algue en poudre inodore qui gélifie tous le liquides le plus naturellement du monde ! Versez ensuite 5 ou 6 tasses de thé et laissez les refroidir.
A la sortie de ce qui va s'avérer être un moelleux à la banane de meilleur effet, so delicious, laissez refroidir ce dernier et mettez les tasses de thé au réfrigérateur un quart d'heure. La gelée de thé accompagne avec grande délicatesse ce moelleux suave et délectable ! Si cela ne révolutionne pas votre goûter, chers amis, j'en perdrai mon latin british !...

Enjoy this awesome taste, my dears !

jeudi 10 mars 2011

Céleri rave Vs Igname : un match tuberculaire !

Les beaux jours tendent à revenir mais il fait malgré tout encore un peu frisquet. Du coup, est monté en moi une envie de purée, rien de bien méchant ni de bien compliqué. C'est le genre d'envie qui se pointe sans prévenir et qui vous regarde avec un air goguenard. Parce qu'une purée, OK, mais pas n'importe laquelle. J'ai des envie de découverte aussi. Et des envie de nostalgie, également.
Ma journée de travail terminée, s'est posé à ma modeste personne un dilemme cornélien : pour changer de la traditionnelle pomme de terre, je prends du céleri rave ou de l'igname ?
Oui, on n'y pense pas forcément mais il existe pas mal d'autres tubercules qui peuvent se substituer aux dames Charlotte, Juliette et Agatha !
Pourquoi ce choix ? Parce que petit, ma mère avait parfois l'excentricité (selon elle) de mélangé patate et céleri rave et que ça a enchanté mon enfance.
Et pour l'igname ? Tout bêtement, je dois bosser avec ce drôle de machin et je ne sais même pas le goût que ça peut avoir.
Du coup, arrivé chez moi, le combat a pu commencer !

Good Afternoon, Ladies and Gentlemen ! Vous allez assister, ce jour, à un match d'exception entre deux poids lourds de la fourchette ! Des seigneurs du tubercules !...
A ma gauche ! Du haut de ses 10 à 20 cm (voire plus) de diamètres pour 800 gr à 1 kg (voire plus aussi), présent depuis toujours dans nos contrées européennes, on dit qu'il fut un symbole de beauté et de joie, puis de victoire et de triomphe chez les Grecs et les Romains (on se demande bien comment ça peut être possible mais il paraît !), il est présent dans nos assiettes de façon plus typique dés le XIXème siècle, il est riche en potassium, il est peu calorique, il est parfumé, On le dit également diurétique, dépuratif et antirhumatismal... Chers Lecteurs, chères Lectrices, applaudissez le Céleri Rave !
A ma droite ! Dépassant facilement les 20 cm et le kilo et demi dans votre supermarché, venant directement des terres d'Afrique (Bénin, Togo, Côtes d'Ivoire...), légume racine ancestral s'il en est, pauvre en matière grasse et en minéraux, assez riche en vitamine C, un challenger auquel on ne pense que rarement mais qui pourrait largement remplacer certains féculents traditionnels pour le bien de nos artères... J'ai l'honneur de vous présenter l'Igname !

Comme je suis parti pour les comparer, je vous fais la total ! J'ai pris des portion sensiblement équivalente : environ 300 grammes de chaque !

A l'épluchage, le céleri fout une bonne rouste à l'igname. Le premier s'avère un peu récalcitrant au niveau de certaines parties de son anatomie mais le second a une peau brune assez coriace qui demande un peu d'habileté et de patience. 1 point pour l'européen au premier round.

Au découpage en cubes, là encore c'est le céleri qui l'emporte. L'igname possédant une chair assez ferme, il se coupe malgré tout sans trop de difficulté mais oppose une plus grande résistance que son opposant. 1 point de plus au second round pour la boule !

A la cuisson, on note une certain équité. L'un et l'autre se laisse cuire à l'eau bouillante sans trop de problème durant un bon quart d'heure. Au 3ème round, nous en sommes à 3-1 en faveur du céleri rave !

Pour la préparation, étant gourmand et connaissant le tubercule européen pour sa légère amertume un peu piquante, au moment de l'écrasement (à la fourchette pour ma part, je préfère, mais c'est une question de goût) j'ai ajouté 1 verre de lait et deux cuillères à soupe de parmesan en poudre. Souhaitant que les deux concurrents se battent à armes égales, j'en ai fait de même avec l'Igname, après l'avoir brièvement goûté à nu (une saveur proche de la pomme de terre mais avec un rien de différent, un petit truc un peu suave... et une texture tout juste farineuse, mais tout juste... )

A la dégustation, petit balancement pour l'Africain. Peut-être est-ce l'effet de la nouveauté, j'ai bien aimé ce petit truc doux, un peu enfantin, en arrière-goût discret de nouveauté. 1 point de plus, donc, pour le challenger !

C'est là que le match est un peu parti en vrille. Dans l'assiette, j'ai fini par les mélangé, l'un avec l'autre. C'est assez rare que deux combattants se mélangent de cette façon, impudiquement... Surtout en public. Mais malgré tout, révélation ! Le céleri et l'igname se marient pas mal du tout. Cela donne une purée différente, à la consistance intéressante et à la saveur jamais humée. J'ai fini par mélangé le fond de mes deux casseroles pour accompagné une viande rouge simplement cuite à la poêle.

Pas mal du tout.

Ce fut un drôle de combat (dont on se fout royalement du score au final) qui donna naissance à une histoire d'amour passagère mais qu'on retentera sans doute, un jour... Le Céleri se trouvant à moins d'1€ le kilo, et l'Igname n'excédant pas 1,50€ le kilo, c'est une attirante éventualité...

mercredi 9 mars 2011

V'là que j'ramène ma fraise, après une semaine de silence !

Oui, Lecteurs, Lectrices ! Crions, hurlons, clamons notre joie haut et fort ! La saison de la fraise commence !
Alors oui, c'est vrai, dans vos rayons, elle est encore californienne, israélienne, marocaine ou espagnole, elle commence timidement à être française (encore un poil trop tôt pour que Madame sorte le bout de son nez !), mais elle est déjà à un prix assez raisonnable (de 4 à 7€ le kilo) et sa saveur est toujours aussi réjouissante. Plus on se rapproche de la Méditerranée, plus elles sont goûteuses et sucrées. Je ne vais pas vous faire l'affront de décrire le bijou de la nature que la fraise peut être, je vais pas vous prendre pour des idiots, vous n'en êtes pas ! Ce que je vais vous dire c'est ce qu'on a tendance à ignorer, du coup.
La demoiselle est du genre ultra connue. Genre, elle traînait déjà ses guêtres à Rome durant l'Antiquité, elle hantait les bacchanales, souvent plus pour son parfum suave pour son goût qui fait friser les papilles.
Dans notre bonne vieille Europe, on ne la connaissait que petite et savoureuse comme une baie de sous-bois jusqu'au début du XVIIIème siècle où un Officier du Génie Maritime de l'armée royale de Louis XIV a rapporté cinq plants des côtes chiliennes. Ces cinq plants sont à l'origine de toutes les variété de grosses fraises charnues que nous connaissons et dont nous raffolons quasiment tous, sauf si l'on est allergique... Ce n'est pas mon cas, j'en parlerai donc encore et toujours comme un don du ciel, qu'il soit français ou non, gariguette ou pas. Parce que quoi que soit sa variété, c'est un concentré de vitamine C (pour son potentiel anti-oxydant), A (qui stimule le renforcement immunitaire), B9 (ou encore appelé acide folique, ze machin-chose qui rend dingue les femmes enceintes parce qu'elles en ont un besoin constant) ainsi qu'en oligo-éléments, surtout en potassium (le top pour entretenir le système nerveux).
Beaucoup l'aime en yaourt, en confiture, nature, en glace ou en tarte. Moi, mon truc qui me fait fondre et que je n'ai encore partagé avec personne (pas même la femme de ma vie !), c'est en salade.
Deux cent cinquante grammes de fraises lavées et coupées en quartiers, deux-trois cuillères de miel toutes fleurs (merci à mon beau papa d'être mon fournisseur officiel !), le jus d'une demie orange (sanguine, c'est meilleure !) ou le contenu d'un beau fruit de la passion et, le pompon de la pomponnette, de la menthe fraîche. Mélangé le tout sans vergogne dans saladier et délectez vous de ce truc de malade. Fraise-menthe, l'association est déjà royale, mais avec le miel et le fruit en plus, on touche au paradis.

Vous vous en tirez donc avec un petit goûter ou un petit dèj' de folie pour 3-4€, blindé de vitamines et mémorable à souhait !

La Fraise, la donzelle dont on ne peut pas se passer !

jeudi 24 février 2011

La romance peut naître d'une mangue en promo...

Une des jolies facettes bien sympa de mon métier, c'est que je suis le premier en lisse pour avoir accès au bonnes affaires ! Le grosses offres promotionnelles, quand on est primeur, on les subit de plein fouet (du gros boulot en perspective !) mais on les apprécie beaucoup aussi, surtout quand on est aussi fine gueule que votre serviteur ! Du coup, quand le bon de livraison du jour, tendu d'une main leste par ma chef, indiqua 236 colis de mangue en provenance de l'Equateur, j'ai eu le pas et l'âme oscillants ! La meilleure période pour les exotiques, c'est l'hiver ! De fait, je saute les deux pieds dedans et à 1€50 les 3 mangues petit calibre (environ 1,2kg), je ne me suis pas fait prier. Alors ce n'est pas de la grande qualité, je ne vais pas mentir. Ce n'est pas de la mangue murie sur l'arbre, c'est du produit récolté vert importé par bateau, à la chair très ferme... mais c'est justement parce que c'est ce genre de produit qu'on peut se permettre un truc un peu extravaguant !
Et comme un petit bonheur n'arrive jamais seul (de temps à autres, je sais apprécier les plaisirs simples de la vie) mon pote Jéjé, restaurateur de son état, m'a fait cet énorme cadeau de deux gousses de vanille en provenance directe de Martinique. Mon sang n'a fait qu'un tour, direction ma cuisine pour une mangue rôtie.
Je ne m'y étais encore jamais aventuré, à ce genre de rencontre amoureuse arrangée. Là, c'est moi l'entremetteur.
La place un peu chaudasse, c'est ma poêle. La bonne meuf, c'est une mangue épluchée à vif et habillement dénoyautée. Le gosse beau, c'est cette jolie gousse de vanille à la peau dorée, chemise ouverte (parce que j'ai fendu la bête d'un coup de couteau). L'air de zik façon Barry White, c'est une grosse noisette de beurre. Quand la belle meuf s'est vêtue façon steak (j'ai tranché la mangue en filets), elle s'est lancée sur la piste de danse en se dandinant sur Can't get enough of your love, Babe.
C'te belle meuf, elle hante nos échoppes depuis le XVème siècle dans notre vieux continent mais on parle d'elle depuis l'avènement du bouddhisme. Et bizarrement, ce n'est qu'au XIXème siècle qu'elle est importée en Amérique. Aujourd'hui, elle traîne un peu partout, provenant de toutes les contrées tropicales et sub-tropicales.
Elle se la pète un peu depuis mais elle peut se le permettre parce qu'elle est plutôt riche en bêta-carotène, en vitamine A et C et qu'elle se défend pas mal contre les radicaux libres (ces sales bêtes qui ont une fâcheuse tendance à foutre notre santé en l'air).
Ce soir, quand elle s'empourpra par l'effort d'une soul endiablée, le beau gosse s'est lancé (j'ai récupéré les grains de vanille et grattant d'une traite la gousse fendue et les ai rajoutés dans la poêle)... Dés lors qu'ils se sont enlacés langoureusement, je les ai couchés dans une assiette creuse. J'ai ensuite conservé les traces de leur amour naissant (le jus de la mangue), j'y ai ajouté deux cuillères à soupe de sucre afin de transformé ces traces en une sorte de sauce caramel. J'ai nappé le tout avec ce dernier. Il restait encore un peu de beurre dans le fond de la poêle, j'avais de plus quelques tranches de pain multi-céréales. J'ai donc fait frire trois tranches. Un peu de croustillant succulent pour accompagner ce qui va s'avérer être un couple divin. Alors, oui, cette romance n'est pas très diététique mais pour une fois, on s'en fout. Ce qu'il y a de meilleur dans la tentation, c'est d'y céder, susurrait en son temps Mister Wilde ! Une mangue rôtie sur lit de pain croustillant, en 10 minutes... c'est peut-être une des meilleures démonstrations de cette citation.

Dites m'en des nouvelles, à l'occasion.

P.S.: Retrouvez encore d'autres idées pour préparer ce truc de fou qu'est la mangue sur le blog de Miss Pucinella. C'est une de mes meilleures amies et un cordon bleu de première catégorie !