vendredi 18 mars 2011

Avec la Banane, révolutionnons le Tea Time !

Oui, cette semaine, j'ai envie de semer un vent de nouveauté sur la collation de 17h, avec un goût suave et un léger accent snob. Amis Lecteurs, Charmantes Lectrices, sachez que c'est ainsi qu'il vous faut lire ce billet : avec une bouche en cul-de-poule et un air pincé, limite avec une pointe de british effect !
Car oui, my dear readers, le tea time doit être révolutionnez de temps à autre, histoire que celui-ci ne nous fasse pas sombrer atrocement dans une platitude quotidienne fort peu épanouissante... Pour cela, je ne suis pas allé chercher bien loin une solution approchant la billevesée, que nenni. J'ai choisi de partir de ce basique qui sied à tout à chacun... Ce fruit qui, d'après mes observations de bon professionnel, est le roi du panier de la ménagère puisque présent chaque semaine dans celui-ci... Ce fruit que tout le monde, aujourd'hui croit issu de l'Afrique noire à tord puisque qu'il nous vient d'Inde, d'Asie et d'Océanie. Car oui, très chers amis distingués, ce fruit ne s'est expansé aux grands pays producteurs actuels qu'au cours des XVIIIème et XIXème siècle, en pleine période de colonisation de force des grandes puissances politiques de l'époque.
On la trouve aujourd'hui chez nos commerçants sous deux variétés spécifiques, la cavendish qui est la banane type sucré, long, tendre, à déguster autant crue que cuite et la plantain qui ne se consomme qu'après cuisson. Ici, pour cette tentation de bouleversement de nos habitudes, nous allons rester les pieds ancrés dans notre quotidien et prendre des bananes dites cavendish, traditionnelles, la bonne vieille banane des familles. Parce que la tradition ne fait pas de mal et que, dans son cas, elle est très énergétique et très riche en potassium dont elle peut couvrir les besoins quotidiens. Nutritive, facile à digérer, la banane est riche en hydrates de carbonephosphorecalciumfervitamines AB et CQue de bonnes choses, n'est-il pas ?
Ainsi, pour tenter de mettre un tant soit peu de chambardement dans votre existence théiné morose, j'ai choisi quatre belles bananes bien mûres commençant à être tigrée que j'ai réduit en purée dans une jatte à l'aide d'une cuillère à soupe solide comme le London Bridge. Je me suis ensuite ardemment muni d'une tasse de porcelaine fine et élégante pour ajouter à cette purée de banane une tasse de sucre, deux tasses de farine, une demie tasse de poudre d'amande et une demie tasse d'huile (si vous avez de l'huile de noix, c'est impecc mais une huile végétale passe très bien) ! Mélangez bien le tout. Si vous souhaitez rendre cet appareil somme toute délicieux, ajoutez-y de petits morceaux d'une centaine de grammes de chocolat noir. Disposez dans un moule à cake la succulente préparation et disposé le futur délice au milieu de votre four chauffé à 210°C (thermostat 7) durant vingt à trente minutes. Pendant ce temps, de façon purement traditionnelle, faites couler un délicieux thé (un demi litre ; rouge ou noir, ce sera plus adapté au gâteau qui se prépare), versé le thé infusé correctement dans une casserole, sucré le à votre guise et, histoire d'enfoncer le clou de la révolution, alors que vous l'aurez fait frémir à nouveau, vous y ajouterez un sachet de deux grammes d'agar agar, la petite algue en poudre inodore qui gélifie tous le liquides le plus naturellement du monde ! Versez ensuite 5 ou 6 tasses de thé et laissez les refroidir.
A la sortie de ce qui va s'avérer être un moelleux à la banane de meilleur effet, so delicious, laissez refroidir ce dernier et mettez les tasses de thé au réfrigérateur un quart d'heure. La gelée de thé accompagne avec grande délicatesse ce moelleux suave et délectable ! Si cela ne révolutionne pas votre goûter, chers amis, j'en perdrai mon latin british !...

Enjoy this awesome taste, my dears !

jeudi 10 mars 2011

Céleri rave Vs Igname : un match tuberculaire !

Les beaux jours tendent à revenir mais il fait malgré tout encore un peu frisquet. Du coup, est monté en moi une envie de purée, rien de bien méchant ni de bien compliqué. C'est le genre d'envie qui se pointe sans prévenir et qui vous regarde avec un air goguenard. Parce qu'une purée, OK, mais pas n'importe laquelle. J'ai des envie de découverte aussi. Et des envie de nostalgie, également.
Ma journée de travail terminée, s'est posé à ma modeste personne un dilemme cornélien : pour changer de la traditionnelle pomme de terre, je prends du céleri rave ou de l'igname ?
Oui, on n'y pense pas forcément mais il existe pas mal d'autres tubercules qui peuvent se substituer aux dames Charlotte, Juliette et Agatha !
Pourquoi ce choix ? Parce que petit, ma mère avait parfois l'excentricité (selon elle) de mélangé patate et céleri rave et que ça a enchanté mon enfance.
Et pour l'igname ? Tout bêtement, je dois bosser avec ce drôle de machin et je ne sais même pas le goût que ça peut avoir.
Du coup, arrivé chez moi, le combat a pu commencer !

Good Afternoon, Ladies and Gentlemen ! Vous allez assister, ce jour, à un match d'exception entre deux poids lourds de la fourchette ! Des seigneurs du tubercules !...
A ma gauche ! Du haut de ses 10 à 20 cm (voire plus) de diamètres pour 800 gr à 1 kg (voire plus aussi), présent depuis toujours dans nos contrées européennes, on dit qu'il fut un symbole de beauté et de joie, puis de victoire et de triomphe chez les Grecs et les Romains (on se demande bien comment ça peut être possible mais il paraît !), il est présent dans nos assiettes de façon plus typique dés le XIXème siècle, il est riche en potassium, il est peu calorique, il est parfumé, On le dit également diurétique, dépuratif et antirhumatismal... Chers Lecteurs, chères Lectrices, applaudissez le Céleri Rave !
A ma droite ! Dépassant facilement les 20 cm et le kilo et demi dans votre supermarché, venant directement des terres d'Afrique (Bénin, Togo, Côtes d'Ivoire...), légume racine ancestral s'il en est, pauvre en matière grasse et en minéraux, assez riche en vitamine C, un challenger auquel on ne pense que rarement mais qui pourrait largement remplacer certains féculents traditionnels pour le bien de nos artères... J'ai l'honneur de vous présenter l'Igname !

Comme je suis parti pour les comparer, je vous fais la total ! J'ai pris des portion sensiblement équivalente : environ 300 grammes de chaque !

A l'épluchage, le céleri fout une bonne rouste à l'igname. Le premier s'avère un peu récalcitrant au niveau de certaines parties de son anatomie mais le second a une peau brune assez coriace qui demande un peu d'habileté et de patience. 1 point pour l'européen au premier round.

Au découpage en cubes, là encore c'est le céleri qui l'emporte. L'igname possédant une chair assez ferme, il se coupe malgré tout sans trop de difficulté mais oppose une plus grande résistance que son opposant. 1 point de plus au second round pour la boule !

A la cuisson, on note une certain équité. L'un et l'autre se laisse cuire à l'eau bouillante sans trop de problème durant un bon quart d'heure. Au 3ème round, nous en sommes à 3-1 en faveur du céleri rave !

Pour la préparation, étant gourmand et connaissant le tubercule européen pour sa légère amertume un peu piquante, au moment de l'écrasement (à la fourchette pour ma part, je préfère, mais c'est une question de goût) j'ai ajouté 1 verre de lait et deux cuillères à soupe de parmesan en poudre. Souhaitant que les deux concurrents se battent à armes égales, j'en ai fait de même avec l'Igname, après l'avoir brièvement goûté à nu (une saveur proche de la pomme de terre mais avec un rien de différent, un petit truc un peu suave... et une texture tout juste farineuse, mais tout juste... )

A la dégustation, petit balancement pour l'Africain. Peut-être est-ce l'effet de la nouveauté, j'ai bien aimé ce petit truc doux, un peu enfantin, en arrière-goût discret de nouveauté. 1 point de plus, donc, pour le challenger !

C'est là que le match est un peu parti en vrille. Dans l'assiette, j'ai fini par les mélangé, l'un avec l'autre. C'est assez rare que deux combattants se mélangent de cette façon, impudiquement... Surtout en public. Mais malgré tout, révélation ! Le céleri et l'igname se marient pas mal du tout. Cela donne une purée différente, à la consistance intéressante et à la saveur jamais humée. J'ai fini par mélangé le fond de mes deux casseroles pour accompagné une viande rouge simplement cuite à la poêle.

Pas mal du tout.

Ce fut un drôle de combat (dont on se fout royalement du score au final) qui donna naissance à une histoire d'amour passagère mais qu'on retentera sans doute, un jour... Le Céleri se trouvant à moins d'1€ le kilo, et l'Igname n'excédant pas 1,50€ le kilo, c'est une attirante éventualité...

mercredi 9 mars 2011

V'là que j'ramène ma fraise, après une semaine de silence !

Oui, Lecteurs, Lectrices ! Crions, hurlons, clamons notre joie haut et fort ! La saison de la fraise commence !
Alors oui, c'est vrai, dans vos rayons, elle est encore californienne, israélienne, marocaine ou espagnole, elle commence timidement à être française (encore un poil trop tôt pour que Madame sorte le bout de son nez !), mais elle est déjà à un prix assez raisonnable (de 4 à 7€ le kilo) et sa saveur est toujours aussi réjouissante. Plus on se rapproche de la Méditerranée, plus elles sont goûteuses et sucrées. Je ne vais pas vous faire l'affront de décrire le bijou de la nature que la fraise peut être, je vais pas vous prendre pour des idiots, vous n'en êtes pas ! Ce que je vais vous dire c'est ce qu'on a tendance à ignorer, du coup.
La demoiselle est du genre ultra connue. Genre, elle traînait déjà ses guêtres à Rome durant l'Antiquité, elle hantait les bacchanales, souvent plus pour son parfum suave pour son goût qui fait friser les papilles.
Dans notre bonne vieille Europe, on ne la connaissait que petite et savoureuse comme une baie de sous-bois jusqu'au début du XVIIIème siècle où un Officier du Génie Maritime de l'armée royale de Louis XIV a rapporté cinq plants des côtes chiliennes. Ces cinq plants sont à l'origine de toutes les variété de grosses fraises charnues que nous connaissons et dont nous raffolons quasiment tous, sauf si l'on est allergique... Ce n'est pas mon cas, j'en parlerai donc encore et toujours comme un don du ciel, qu'il soit français ou non, gariguette ou pas. Parce que quoi que soit sa variété, c'est un concentré de vitamine C (pour son potentiel anti-oxydant), A (qui stimule le renforcement immunitaire), B9 (ou encore appelé acide folique, ze machin-chose qui rend dingue les femmes enceintes parce qu'elles en ont un besoin constant) ainsi qu'en oligo-éléments, surtout en potassium (le top pour entretenir le système nerveux).
Beaucoup l'aime en yaourt, en confiture, nature, en glace ou en tarte. Moi, mon truc qui me fait fondre et que je n'ai encore partagé avec personne (pas même la femme de ma vie !), c'est en salade.
Deux cent cinquante grammes de fraises lavées et coupées en quartiers, deux-trois cuillères de miel toutes fleurs (merci à mon beau papa d'être mon fournisseur officiel !), le jus d'une demie orange (sanguine, c'est meilleure !) ou le contenu d'un beau fruit de la passion et, le pompon de la pomponnette, de la menthe fraîche. Mélangé le tout sans vergogne dans saladier et délectez vous de ce truc de malade. Fraise-menthe, l'association est déjà royale, mais avec le miel et le fruit en plus, on touche au paradis.

Vous vous en tirez donc avec un petit goûter ou un petit dèj' de folie pour 3-4€, blindé de vitamines et mémorable à souhait !

La Fraise, la donzelle dont on ne peut pas se passer !