lundi 31 janvier 2011

Moi, la Patate... pourvu qu'elle soit douce...

Il était une fois un tubercule que des zigotos ont ramené d'une fiesta de l'autre côté de l'océan. Quelque temps après qu'un bonhomme a la coupe au bol, un espingouin, avait dit trouvé l'Amérique ou les Indes, on sait plus bien, et avait fait son malin en faisant tenir un oeuf droit sur sa base pour se faire mousser devant la reine de son pays, d'autres mecs ont trouvé plus judicieux de ramener de la bouffe. En l'occurence, ils avaient ramener un truc qu'aujourd'hui on appelle patate douce et qu'on cultive en France depuis la seconde moitié du XVIIIème siècle (selon l'ami universel de tous les curieux, Wikipédia). Ce tubercule en fuseau gracile à la chair blanche ou orangé (la plus couramment trouvable dans le commerce) a un jour croisé ma route et du coup, bing ! C'est devenu le premier sujet de parlote de ce blog !

On trouve la patate douce de plus en plus facilement dans les grandes surfaces, encore plus aisément dans les magasins bio parce qu'elle s'est démocratisé grâce aux multiples émissions de cuisine sur notre bonne vieille téloche ! Dans mon métier, c'est un des légumes exotique que j'apprécie le plus parce qu'il est hyper facile à manipuler, qu'il se conserve bien et qu'il est super bon ! Histoire de se décomplexer la couenne, sachez que la patate douce est blindée de vitamine A (utile pour la vue, pour la peau...) et qu'elle a une bonne valeur anti-oxydante ! En gros, c'est bon dedans ta bouche et dedans ton corps ! Elle est pas belle, ma patate ?!
Et par dessus tout, son avantage suprême, on le trouve toute l'année autant en conventionnel qu'en bio et ça c'est bien cool ! C'est juste un basique de l'alimentation... mais un basique encore méconnu parce qu'on ose pas forcément l'utiliser quand on ne le connait pas. Alors, en bon vendeur de primeur, je peux vous l'affirmer haut et fort, la patate douce est l'amie de la ménagère de + et de - de 50 ans, du célibataire gourmet comme de l'étudiant esseulé dans son F1. Elle se cuisine frite, à l'eau ou à la poêle, c'est top ! 

Preuve en est cette petite recette de mon cru qui n'est qu'une variante bête et méchante d'un hachis parmentier...

Pour deux personnes (ou deux repas, comme vous le sentez !), prenez une grosse patate douce, du genre de celle dont vous faites le tour uniquement avec vos deux mains. Fouillez dans votre congélateur ou bien passer chez votre volailler préféré et chopper 250 grammes de filet de dinde. Dégottez également du fromage blanc (O% pas déconseillé du tout), du sel, du poivre, de l'huile (classique, colza ou tournesol, pas olive ça va vous y ajouter un goût pas forcément agréable), du curry (très bon investissement le curry, prenez-en bonne note !) et puis un petit bout de fromage à pâte dure (emmental, gouda, mimolette ou parmesan, enfin vous voyez le genre !)...
Commencez par éplucher la patate douce puis coupez la en petits bouts... On se fout de la forme, c'est juste pour que ça cuise plus vite. Mettez de l'eau à bouillir dans une casserole et mettez-y les morceaux de tubercule à cuire. Ça prend 5-10 min. On sait que c'est cuit comme il faut quand vous en prenez un bout et qu'il s'écrase tout seul avec une fourchette. Virez la flotte et écrasez la patate douce à la fourchette. Pas trop grossièrement mais vous n'avez pas besoin non plus de vous enquiquiner à faire de la mousseline. S'il reste des petites boules, c'est pas mal comme texture, en bouche.
Ensuite, vous prenez votre viande que vous coupez en lamelles. On se fiche royalement que ce soit beau, tant que c'est assez fin, c'est cool ! Vous faites cuire dans une poil avec une cuire à café d'huile, une bonne cuillère à soupe de fromage blanc et une demie cuillère à sucre de curry. Salez-poivrez un peu aussi. Quand c'est à peine saisi, limite encore un peu rose (3 à5 min de cuisson), retirez de la poêle et garnissez le fond d'un petit plat qui va au four. Par dessus, mettez une bonne couche de la sorte de purée de patate douce. Faites une couverture jolie pour votre dinde. Puis vous mettez un peu de fromage (pas plus de 100 grammes, on est pas des sauvages boulimiques !) sur le dessus. Du fromage en copeaux ou rappé. Enfourné une bonne dizaine de minutes, à 180°C (thermostat 6). Retirez quand le fromage est fondu et qu'il commence tout juste à prendre de la couleur.
Reste plus qu'à manger à même le plat ou bien servi dans une jolie assiette, c'est selon l'envie. Là, je maîtrise plus rien, c'est vous que ça regarde ! Et vous obtenez donc ce petit gratin vaguement exotique plutôt pas dégueu en 30-45 minutes maxi !
Vous m'en direz des nouvelles !

Bon App', les gens !